L’article " J’accuse "
écrit par Emile Zola est un exemple parfait de la défense de la
liberté d'expression, de l’avis personnel, de la façon de penser
mais il a pourtant subit énormément de représailles . Il est paru
dans l’Aurore le 13 janvier 1898. A travers cette lettre adressée
au président de la république Félix Faure, Emile Zola dénonce ce
qui est pour lui une injustice : l’Affaire Dreyfus. Il y conteste
la décision de la justice au nom des valeurs universelles, son but
étant de provoquer un nouveau procès. Grâce à son article
l’affaire Dreyfus sera rouverte.
A . L’affaire Dreyfus :
Le capitaine à l'état-major général
de l'armée, Alfred Dreyfus, d’origine juive, est accusé à tort
d’avoir livré à l’attaché Allemand, en automne 1894, des
documents concernant la défense nationale. Cette accusation reposait
sur des similitudes d’écriture avec un bordereau anonyme,
énumérant les documents livrés à l’Allemagne, qui fut retrouvé
dans la corbeille à papier du colonel Von Schwartzkoppen , un
attaché militaire Allemand à Paris. Le bordereau en question fut
en possession du contre-espionnage français par l'intermédiaire de
la femme de ménage de l'ambassade. On apprendra par la suite que
Esterházy avait envoyé ce bordereau au colonel Von Schwartzkoppen .
Le capitaine Dreyfus reçoit à son domicile, le samedi 13 octobre,
une convocation lui demandant de se rendre le lundi à 9 heures au
Ministère de la guerre. Ce jour là, il est demandé à Dreyfus
d’écrire sous la dictée pour, par la suite, analyser les deux
écritures. Les expertises d’écriture qui suivent la dictée sont
contradictoires, elles disent que les deux écritures sont de même
type graphique mais qu’elles présentent des différences assez
nombreuses et importantes, mais le chef de l’anthropométrie
Bertillon, est catégorique ,c’est Dreyfus . Malgré la fragilité
des preuve, le conseil de guerre qui se réunissent, le 19 décembre
pour juger Dreyfus, l’accuse d'espionnage et le condamne à la
dégradation et à la déportation dans l'île du Diable en Guyane
Française où il y restera durant quatre ans.
- Les actions suivant cette condamnation :
Après
la déportation de Dreyfus sur l’île du diable, le frère de
celui-ci, Mathieu, décide de mener sa propre enquête en vue de
découvrir les vrais coupables. Il sera soutenu par l’avocat
d’Alfred Dreyfus, Albert Demange, et un ami de la famille, Bernard
Lazare, un jeune écrivain qui l’aide dans son action en publiant
une brochure intitulée Une
erreur judiciaire - La vérité sur l'Affaire Dreyfus,
dans laquelle il exposera ses raisons de douter du verdict et de la
régularité du procès. Mais la presse ne veut pas le suivre, elle
ne juge pas l'opération rentable. Le colonel Georges Picquart, chef
du contre-espionnage découvre par la suite en mars 1896 que le
vrai traître était le commandant Ferdinand Walsin Esterházy,
grâce à la similitude d’écriture entre une carte-télégramme
(le « petit bleu ») et le bordereau. Malgré cette découverte,
l’État-major refuse de revenir sur son jugement car ils veulent
sauver l’honneur de l’armée, ils décident donc de muter le
colonel Georges Picart et de créer un document accablant Alfred
Dreyfus dans cette enquête. Petit à petit le cercle des partisans
de Dreyfus s’agrandit .Mathieu Dreyfus n’abandonne pas pour
autant et fait faire des expertises sur les écritures dans le monde
entier qui révèlent toutes que l’écriture n’est pas celle de
Dreyfus . Il entrera dans une tentative d’information qui
consiste à éclairer sur l’affaire, émouvoir auprès des
universités, des écrivains, des juristes sur l’affaire de son
frère et sur la fragilité des preuves fondées sur une ressemblance
d'écriture qui a condamné son frère. Grâce au travail acharné de
Mathieu et des personnes qui le soutiennent , le terme des
« Intellectuelle » est créé par Clemenceau, qui
remercie les savants, les artistes, et les universitaires qui ont
signés la pétition en faveur de la révision du procès Dreyfus. Le
cercle en faveur de Dreyfus, compte désormais tous ces
"intellectuelles ". Malgré le procès, basé sur les
ressemblances certaines d’écriture, Esterhazy sera acquitté au
bout de trois minutes, grâce à de fausses lettres accusant Dreyfus.
Mais Mathieu et les partisans de Dreyfus qui l’accompagnent ne
renoncent pas. Suite à cet acquittement, Emile Zola rejoindra le
groupe des partisans de Dreyfus et publiera l’article J’accuse
dans le journal l’Aurore.
Dreyfus est jugé une deuxième fois le 7 aout 1899 où il sera
reconnu coupable avec des circonstances atténuantes, mais sera
gracié le 12 juillet 1906, la Cour de cassation annulera sans renvoi
le jugement de Dreyfus et annoncera la réhabilitation du capitaine
dans l’armée. Son innocence sera donc définitivement reconnue en
1906 soit 12 ans après sa condamnation. Lors de la révision du
procès de Dreyfus , Henry Dreyfus est arrêté pour falsification de
preuve et préfère se suicider le 30 août 1898. Quant au commandant
Esterhazy, il préfère fuir à l’étranger.
- « J’accuse », le rôle de Zola dans cette affaire :
Zola est un écrivain
écœuré depuis plusieurs années par les campagnes nationalistes et
antisémites. Il s'engage dans une lutte très énergique avec « Sa
Lettre ouverte au président de la République » suite à
l’acquittement du coupable, Esterházy .C’est un texte polémique
écrit pendant une période bien définie, à un moment précis de
l’affaire, où tout semblait perdu pour les partisans de Dreyfus. A
cette période, Zola est révolté, et décide donc de frapper fort
avec sa lettre où il conteste cette décision de justice au nom de
valeurs universelles. Il s’est d’abord adressé à plusieurs
journaux qui n’ont pas voulu publier son article, mais finalement
il le publiera dans l’Aurore, un petit quotidien français
créé par Ernest Vaughande en 1897, ce qui rendra ce journal
célèbre. Cet article marquera le véritable début de l'Affaire
Dreyfus. En quelques heures, plus de 300 000 exemplaires de
"J'accuse " sont vendus. Il explique clairement dans une
introduction l’erreur judiciaire sous la forme d’une lettre
adressée au président .Une première partie de son article est
consacrée à des retours en arrière permettant aux lecteurs de
connaître l'affaire, notamment avec les différentes procédures
judiciaires, l’arrestation, ainsi que la condamnation de Dreyfus.
La seconde partie de sa lettre raconte les conditions de la
découverte du véritable coupable. Dans sa troisième partie il
explique la collusion des pouvoirs publics afin de protéger le
véritable traître en l'acquittant. La conclusion de sa lettre
consiste à nommer ceux qui sont, pour lui, les coupables du crime,
en faisant une anaphore avec la répétition de la formule
« j'accuse... ». Emile Zola dénonce donc l'antisémitisme
de l'armée, et accuse l'état-major d'avoir condamné Dreyfus sans
preuve. Il s’efforce de convaincre les lecteurs en leur détaillant
le mieux possible les faits et les éléments de cette affaire. Pour
les partisans de Dreyfus, c'est "la plus grande journée de
l'Affaire ", celle qui leur redonne force et confiance. Grâce à
cet article, Zola donne à l’affaire une dimension nationale. Suite
à la publication de l'article, le général Billot, ministre de la
Guerre porte plainte, contre Zola ,pour diffamation* envers une
autorité publique, ainsi qu' Alexandre Perrenx, le gérant du
journal L'Aurore. Suite à un procès qui coûte à Emile Zola 1 an
de prison et 3000 F d’amende, l’auteur s’enfuit en Angleterre
le soir de son procès sur les conseils de son avocat et de
Clemenceau. Cet exil est quelque chose que l’écrivain vit très
mal , c’est pour lui un élément de solitude extrême, c'est
pourquoi il décide donc de rentrer le 18 juillet 1898 et prend le
train pour Calais à 21heures , un départ totalement improvisé . Il
atterrit à Londres le 19 juillet et s’installe dans un hôtel sous
un faux nom, où il vit seul et y reçoit la visite des ses amis et
sa famille.Toute la presse considèrent la fuite de Zola comme un
aveu de culpabilité. Suite au décès de Félix Faure, le nouveau
président est désormais Émile Loubet et le nouveau procès de
Dreyfus débute le 7 aout 1899. Zola décide donc de rentrer à Paris
le 4 juin après 11 mois d’exil et de publier dans l’Aurore le
texte « La justice ».Une pétition circulera dans les
rues par les intellectuelles pour demander la révision du procès de
Dreyfus et de lever les sanctions contre Zola. Mais malheureusement
Zola ne connaîtra jamais l’issue de l’affaire Dreyfus car il
meurt d’asphyxie le 5 octobre 1902 dans son appartement. Vingt ans
plus tard ont apprend qu’un ouvrier anti-dreyfusard avait obstrué
une conduite d’aération dans l’appartement de Zola.
Dans sa lettre au président, Zola
accuse publiquement les personnes qui sont, pour lui, responsable de
l’injustice commise à l’égard du capitaine Dreyfus. On remarque
dés le titre, le pronom « je », qui met en évidence
l’implication de Zola , son engagement personnel et sa
détermination. Ce pronom montre aux lecteurs qu’il n’est pas
d’accord avec la décision du gouvernement. Pour lui, le crime
commit se fait au niveau de la violation du droit par le conseil de
guerre, il nomme donc dans sa lettre chaque personnes responsable
dans cette affaire, qui appartiennent toutes à l’élite de guerre.
En nommant chaque personne publiquement et en dévoilant les
informations d’une enquête judiciaire, Zola peut être attaqué
pour diffamation et se faire emprisonner, mais il est conscient des
risques qu’il prend. Il expose clairement les lois qu’il
transgresse, et montre ainsi son courage et sa détermination à tous
les lecteurs de cette article : « je n'ignore pas que
je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse
du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c'est
volontairement que je m'expose. »Dans la conclusion de
cette lettre, Zola nomme une par une les personnes responsables de
l’injustice, et décrit leurs actes commis durant cette affaire.
Cette conclusion est formée par des paragraphes plutôt courts,
montrant ainsi un vrai dynamisme dans le texte, et une progression
plutôt rapide. Les paragraphes débutent donc par l’anaphore
« j’accuse » montrant bien la détermination de Zola,
et sont séparés par un blanc typographique séparant bien chaque
coupable. Cette forme met en évidence l’importance du crime,
l’urgence de la dénonciation et la détermination de l’auteur.
Zola révèle nominativement les personnes coupables et utilise un
vocabulaire plutôt familier, agressif et même parfois
injurieux : « violé le droit, malfaisance…. »Il
utilise aussi l’ironie, pour tenter de convaincre un peu plus le
lecteur avec l’expression : « à moins qu'un
examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et
du jugement. ».L’utilisation d’hyperbole permet à
l’écrivain de dramatiser la situation « campagne abominable,
moyen révolutionnaire, explosion de la vérité et de la
justice… ».On remarque l’utilisation de la premier
personne qui est omniprésente dans ce texte, notamment dans
l’anaphore « j’accuse » ou encore dans des
expressions telles que : «je veux le croire, j'entends par
là, je n'ignore pas, je m'expose… »Ces verbes d’action et
de volonté ainsi que l’utilisation de la première personne
montrent l’engagement personnel de l’écrivain et le fait
ressentir au lecteur. Ils mettent en évidence la détermination de
Zola d’affronter la justice et le gouvernement. Mais on peut voir
que Zola fait aussi preuve d’un profond respect à l’égard du
président Félix Faure : « Veuillez agréer, monsieur le
Président, l'assurance de mon profond respect. »Malgré sa
dénonciation et son avis contraire face au verdict dans l’affaire
Dreyfus, Zola reste très respectueux, il fait sa requête avec
beaucoup de politesse mais aussi avec fermeté et montre qu’il
attend une réponse : « j’attend. »
Conclusion de j’accuse :
Mais cette
lettre est longue, monsieur le Président, et il est temps de
conclure.
J'accuse le lieutenant colonel de Paty de Clam d'avoir été l'ouvrier diabolique de l'erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d'avoir ensuite défendu son oeuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
J'accuse le général Mercier de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle.
J'accuse le général Billot d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de l'innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s'être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l'état-major compromis.
J'accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s'être rendus complices du même crime, l'un sans doute par passion cléricale, l'autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l'arche sainte, inattaquable.
J'accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d'avoir fait une enquête scélérate, j'entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
J'accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d'avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement.
J'accuse les bureaux de la guerre d'avoir mené dans la presse, particulièrement dans L'Eclair et dans L'Echo de Paris, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur faute.
J'accuse enfin le premier conseil de guerre d'avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j'accuse le second conseil de guerre d'avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d'acquitter sciemment un coupable. En portant ces accusations, je n'ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c'est volontairement que je m'expose.
Quant aux gens que j'accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n'ai contre eux ni rancune ni haine.
Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l'acte que j'accomplis ici n'est qu'un moyen révolutionnaire pour hâter l'explosion de la vérité et de la justice.
je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur.
Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon arme.
Qu'on ose donc me traduire en cour d'assises et que l'enquête ait lieu au grand jour !
J'attends.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'assurance de mon profond respect.
J'accuse le lieutenant colonel de Paty de Clam d'avoir été l'ouvrier diabolique de l'erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d'avoir ensuite défendu son oeuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
J'accuse le général Mercier de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle.
J'accuse le général Billot d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de l'innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s'être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l'état-major compromis.
J'accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s'être rendus complices du même crime, l'un sans doute par passion cléricale, l'autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l'arche sainte, inattaquable.
J'accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d'avoir fait une enquête scélérate, j'entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
J'accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d'avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement.
J'accuse les bureaux de la guerre d'avoir mené dans la presse, particulièrement dans L'Eclair et dans L'Echo de Paris, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur faute.
J'accuse enfin le premier conseil de guerre d'avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j'accuse le second conseil de guerre d'avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d'acquitter sciemment un coupable. En portant ces accusations, je n'ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c'est volontairement que je m'expose.
Quant aux gens que j'accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n'ai contre eux ni rancune ni haine.
Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l'acte que j'accomplis ici n'est qu'un moyen révolutionnaire pour hâter l'explosion de la vérité et de la justice.
je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur.
Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon arme.
Qu'on ose donc me traduire en cour d'assises et que l'enquête ait lieu au grand jour !
J'attends.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'assurance de mon profond respect.
C. Les partisans dans l’affaire:
- Dreyfusard et Antidreyfusard :
L’affaire Dreyfus n’est pas une
simple affaire ne concernent que la famille du capitaine, cette
affaire aura entraîné la division de la France en deux camps, les
Dreyfusards, partisans de Dreyfus qui demandent la révision du
procès au nom du respect du droit et de la vérité et les
Antidreyfusards pour qui Dreyfus n’est qu’un traître, un espion
juif dont les origines menacent l’intégrité nationale. Ils
privilégient l’honneur de l’armée au détriment de la vérité.
Ces deux clans s’affronteront dans la presse et même dans la rue.
Mais leur lutte se déplacera petit à petit à une lutte contre le
régime politique même .
- Le rôle de la presse :
Dés le début de l’enquête sur Dreyfus, la presse s’empare de l'affaire. Le premier novembre 1894, elle annonce l’arrestation du capitaine Alfred Dreyfus accusé de trahison. Avant même le début du procès, la presse s’est appropriée l‘affaire. Pour les journaux nationalistes, et antisémites, Dreyfus est forcement coupable car il est juif ( la presse croit donc ce qu’elle veut…)Les journaux prendrons donc partie dans la guerre des Dreyfusard et des Antidreyfusard où chacun aura son soutien au niveau des journaux. Pour les Dreyfusard, ça sera surtout le journal l’Aurore, mais pour les antidreyfusards beaucoup de journaux prendront partie à la suite du procès comme Le Petit Journal, Le Petit Parisien, Le Journal et Le Matin.
Le journal de l'Aurore:
C’est un quotidien français fondé
par Clemenceau et Vaughan le 19 octobre 1897, c'est un journal
républicain socialiste. Les premiers rédacteurs de ce journal sont
essentiellement: Arthur Ranc, Bernard Lazare, Georges Clemenceau,
Urbain Gohier et Francis de Pressensé. Ce journal prend, pendant
l'affaire Dreyfus, le partie de celui-ci et devient principalement le
porte-parole du camp des Dreyfusards .George Clemenceau est
l’éditorialiste du journal de L’Aurore .Grace à sa il va
pouvoir militer activement dans l'affaire Dreyfus, il sera notamment
à l'origine du titre de l'article de Zola et prendra partie pour lui
lors de son procès.
Le premier but de cette lettre était
de relancer l’affaire Dreyfus et c’est chose faite, grâce à
J’accuse l’affaire à pris un nouveau tournant et à finalement
permis la réhabilitation de Dreyfus. Mais la première raison des
poursuites qui ont étaient faites contre Zola sont que finalement la
presse à cette époque n’était pas libre de donner un avis
contraire à celui du gouvernement, d’expliquer sa théorie de la
conspiration et de dénoncer nominativement des personnes ayant des
hautes fonctions dans le gouvernement. Cela a finalement valu à Zola
un procès pour diffamation. De nos jour, le pouvoir reste au
personnes aisé, ce qui dispose de moyens pour corrompre les
journalistes. Cette lettre est restée célèbre en ce qu'elle est le
symbole de la capacité de la presse à ébranler le pouvoir et
défendre de justes causes.
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